0 commentaires
Une fatigue persistante, un manque de tonus ou une baisse de motivation ? Avant d’accuser le stress ou le manque de sommeil, il peut être utile de regarder de plus près votre taux de vitamine D. Ce nutriment essentiel joue un rôle crucial dans de nombreuses fonctions de l’organisme, et un manque de vitamine peut rapidement entraîner des répercussions sur la vitalité.
La vitamine D : bien plus qu’une vitamine pour les os
La vitamine D, aussi appelée vitamine du soleil, est une vitamine liposoluble synthétisée par l’organisme sous l’effet des rayons UVB.
Elle existe sous deux formes principales : vitamine D2 (ergocalciférol), présente dans certains végétaux, et vitamine D3 (cholécalciférol), que l’on trouve dans les produits d’origine animale et que notre peau produit lors de l’exposition au soleil.
Elle joue un rôle clé dans :
- l’absorption du calcium et du phosphore, essentiels à la santé osseuse
- le système immunitaire
- la régulation de l’humeur et de la vitalité quotidienne
Un taux de vitamine D inférieur à 30 ng/mL (soit la limite fixée pour un statut optimal) peut être à l’origine de symptômes tels qu’une fatigue chronique, une faiblesse musculaire, voire un risque de fractures accru sur le long terme【1】.
Comment une carence en vitamine D peut-elle provoquer de la fatigue ?
Une carence en vitamine D peut perturber le métabolisme énergétique, altérer la production de certaines hormones, et affecter l’équilibre du système nerveux. Plusieurs études suggèrent qu’un apport insuffisant en vitamine D est associé à une fatigue diurne, un manque de motivation, et une récupération musculaire plus lente après l’effort【2】.
Cela s’explique notamment par son rôle dans la régulation des neuromédiateurs et sa capacité à soutenir les défenses immunitaires, souvent mises à mal lors des périodes de fatigue prolongée.
Par ailleurs, une 25-hydroxyvitamine D basse dans le sang peut être le premier marqueur d’un déficit latent, même sans symptômes visibles. Ce type de carence est particulièrement fréquent en hiver, chez les personnes peu exposées au soleil, ou suivant une alimentation pauvre en aliments riches en vitamine D.
Quels aliments pour assurer un bon apport en vitamine D ?
Pour éviter une fatigue liée à une carence en vitamine D, il est essentiel d’assurer un apport régulier, via l’alimentation ou les compléments alimentaires, notamment en cas de manque de soleil.
Voici quelques aliments riches en vitamine D :
- Poissons gras (saumon, maquereau, sardine)
- Foie de morue et son huile
- Jaune d'œuf
- Produits laitiers enrichis en vitamine D
- Champignons (exposés aux UV)
Cependant, ces apports restent souvent insuffisants pour atteindre les RNP (Références Nutritionnelles pour la Population), qui fixent les besoins à 15 μg/jour (soit 600 UI) pour un adulte. D’où l’intérêt de la complémentation, surtout en automne-hiver.
Que faire en cas de fatigue persistante et taux bas ?
Si vous présentez une fatigue durable, des douleurs musculaires ou une baisse de moral, une prise de sang peut confirmer une éventuelle carence en vitamine D. En cas de taux inférieur à 30 ng/mL, une complémentation en vitamine D3 est souvent recommandée par les professionnels de santé.
Les compléments alimentaires sont proposés sous différentes formes (gélules, ampoules, huiles) et dosages. Il est préférable de privilégier une forme D3, mieux absorbée que la D2, et de respecter les posologies pour éviter un surdosage.
Le mot de la fin
La fatigue inexpliquée peut parfois être le signe d’un manque de vitamine D. Cette vitamine essentielle, encore trop négligée, conditionne notre énergie, notre humeur, et notre résistance physique. Une exposition au soleil de 15 à 20 minutes par jour, une alimentation riche et une complémentation adaptée sont les piliers d’une stratégie efficace contre la fatigue chronique.
Références scientifiques
【1】Holick MF. Vitamin D deficiency. N Engl J Med. 2007;357(3):266–281. doi: 10.1056/NEJMra070553
【2】Nowak A, Boesch L, Andres E, et al. Effect of vitamin D3 on self-perceived fatigue: a double-blind randomized placebo-controlled trial. Medicine (Baltimore). 2016;95(52):e5353. doi: 10.1097/MD.0000000000005353