Plus nous fabriquons d'acide, plus nos besoins en bicarbonate sont importants. Comme nous le verrons ensuite, les sportifs produisent beaucoup plus d'acide que la moyenne, car ils consomment plus de protéines et contractent intensément leurs muscles, ce qui engendre de l'acide lactique.
De même, une personne au régime génère beaucoup d'acide qu'il faut neutraliser afin d'optimiser la perte de graisse.
Même si une supplémentation en bicarbonate n'est pas indispensable à la vie, elle permet de rester en meilleure santé, d'être plus fort et plus endurant, de construire plus de muscle et de perdre plus de graisse.
Équilibre acido-basique
Un sang acide détériore la performance physique. On ressent cet acide par une brûlure musculaire induite par la génération d'acide lactique durant la contraction musculaire intense. Plus l’effort est intense, plus les muscles produisent d’acide lactique ce qui les asphyxie et donc leur fait perdre de la force : c'est la fatigue musculaire.
Notre ennemi dans l’acide lactique, c'est l'acide, pas la partie lactate. C'est l'acide qui diminue la force des muscles alors que la partie lactate, elle, fournit de l'énergie ce qui accroît l'endurance. Quand le bicarbonate rencontre de l'acide lactique dans le sang, il le neutralise et la production de lactate augmente. La performance s'améliore, car la fatigue musculaire sera moindre grâce à une stabilisation du pH.
Les recherches montrent que plus la hausse de bicarbonate dans le sang est élevée suite à une supplémentation, plus la performance progresse (1). Quatre-vingt-dix minutes avant une série de cuisses sur une machine de musculation, des hommes ont reçu 300 mg de bicarbonate par kilo de poids de corps ; leur force a augmenté de 8 % et leur intensité d'effort de 6,5 %. La performance intense aussi bien que l'endurance peuvent être améliorées grâce aux régulateurs de pH.
Lors d’un régime, les problèmes de régulation du pH sont d'autant plus importants que vous avez du poids à perdre. En effet, le sang d'une personne en surpoids est naturellement plus acide que celui d'une personne ayant un poids « normal ».
Un sang acide protège la masse grasse alors qu’un environnement alcalin favorise la perte de graisse. Le problème est que la restriction calorique abaisse mécaniquement le pH sanguin. En effet, la carence en énergie provoque une mobilisation des graisses du tissu adipeux sous forme d’acides gras qui se promènent dans le sang. Mais ils ne sont pas les seuls à acidifier le sang.
Lors d'un régime, le sang s'acidifie du fait de plusieurs bouleversements :
• La sortie massive d'acides (gras) du tissu adipeux ;
• Les régimes hyperprotéinés, s'ils sont les plus efficaces, génèrent de l'acide dans le sang ;
• Le catabolisme musculaire s'intensifie, générant l'arrivée d'encore plus d'acides aminés ;
• La réduction de l'apport en glucides accentue ces phénomènes ;
• Le niveau de bicarbonate diminue ;
• La pratique du cardio ou de la musculation pour augmenter les dépenses caloriques produit de l'acide lactique.
On trouve au travers de ces phénomènes de baisse du pH un mécanisme de régulation d'autocontrôle du régime. La restriction calorique augmente l'acidité du sang, acides qui réduisent à leur tour l’efficacité du régime.
Si notre alimentation tend à être déficiente en précurseurs de bicarbonate, c'est encore pire au régime, car la restriction calorique réduit le niveau de bicarbonate corporel alors que nos besoins sont grandissants. Afin d'optimiser la perte de graisse, il est important de neutraliser ce surplus d'acide grâce à l'utilisation régulière de bicarbonate de potassium.
Le bicarbonate neutralise l'acide et rééquilibre le pH sanguin, ce qui produit trois effets favorables à la perte de gras :
• Il accélère la mobilisation des graisses, un environnement plus alcalin stimule la production des hormones favorables à la perte de graisse. La prise orale de 2,5 g de bicarbonate trois fois par jour augmente de 15 % la sécrétion naturelle d'hormone de croissance (une hormone anabolisante qui fait perdre du gras).
• Il augmente l'utilisation des graisses comme source d'énergie ainsi que les dépenses caloriques. Chez des hommes et des femmes, la prise unique de 160 mg de bicarbonate par kilo de poids de corps augmente le gaspillage calorique de 10 % et l'oxydation des graisses de 18 % pendant 3 heures.
• Il inhibe le catabolisme musculaire et osseux. Le simple fait de remonter le pH sanguin induit une redistribution de la masse maigre au détriment de la masse grasse. Chez des personnes en période de jeûne, la prise de 12 g de bicarbonate épargne 1 kg de muscle en 15 jours.
Durant 3 semaines, des hommes et des femmes ont suivi un régime n'apportant que 400 calories par jour. La première semaine, certains ont reçu de 4 à 6 g de bicarbonate de potassium, les autres un placebo.
Sous placebo, le sang s’est acidifié ; le pH est tombé de 7,42 à 7,38, le niveau sanguin de bicarbonate a baissé de 8,5 %. Ces altérations ont été abolies par le bicarbonate. Il en est résulté une perte inférieure de calcium, de potassium et de protéines musculaires.
La fonte musculaire a été divisée par deux. Au lieu de détruire son muscle, le corps a puisé plus d'énergie dans le tissu adipeux, augmentant ainsi l'efficacité du régime tout en réduisant l'incidence des effets secondaires.
Prévention des calculs rénaux
Environ 15 % des hommes et 8 % des femmes souffrent de calculs rénaux, chiffres en constante augmentation. Outre un facteur génétique, l'alimentation joue un rôle important sur la formation des calculs. Il existe trois principaux facteurs de risques chez les sportifs :
• L'apport en protéines est supérieur à la moyenne ;
• La deshidratación: no beber suficiente agua para cubrir las necesidades aumenta la concentración de precursores de cálculos renales;
• La orina ácida facilita la cristalización del ácido úrico, lo que favorece la formación de cálculos.
Les études médicales ont montré que la supplémentation régulière en bicarbonate de potassium constituait un excellent moyen de réduire la formation de calculs, car cet agent tampon dissout les molécules constituantes avant même qu'elles ne se cristallisent (5).
La supplémentation en bicarbonate de potassium doit s'effectuer proportionnellement aux quantités de protéines absorbées, pas seulement pour en minimiser l'impact sur les reins, mais aussi, et surtout pour en optimiser l'action anabolique.
On accuse souvent les protéines de détruire les reins. Qu’en est-il vraiment ? Plus vous allez consommer de protéines, plus vos reins devront éliminer d'acide. Ce travail supplémentaire des reins va avoir trois conséquences :
• Les reins éliminent l’acide en augmentant leur production d’ammoniac. Pour fabriquer cet ammoniac, le rein a besoin de glutamine. Nos réserves en glutamine vont donc s'en trouver affaiblies. Et si de la glutamine n’est pas présente en quantité suffisante dans le sang, le corps la puisera dans nos muscles en y accélérant le catabolisme ;
• La hausse du niveau d'ammoniac n'est pas sans conséquence non plus, car cette substance toxique va induire une fatigue généralisée par une sorte d'asphyxie sanguine ;
• Plus le sang et par conséquent l'urine sont acides, plus les risques de faire des calculs rénaux augmentent.
Ce n'est pas tant les protéines qui sont en cause ; nos lointains ancêtres en mangeaient bien plus que nous ce qui, au fil des millénaires, a façonné notre génétique.
La solution ne passe donc pas par une réduction de nos apports en protéines, mais par une augmentation des nutriments agissant comme neutralisants d'acides. L’absence d’éléments alcalins ouvre la porte aux effets délétères de l’acide. L'alimentation est déséquilibrée du fait de carences en agents tampons comme le bicarbonate.
1. Le potassium contribue au bon fonctionnement des muscles.
2. Le potassium contribue au bon fonctionnement du système nerveux.
3. Le potassium contribue à réguler la tension artérielle.
4. Le potassium favorise la fonction neurologique.