Chez les sportifs
Dans l'univers du sport, la glucosamine a d'abord été utilisée à grande échelle sur les chevaux de course. De là, son usage s'est répandu à l'homme. En effet, si la glucosamine réduit la dégénérescence articulaire associée au vieillissement, pourquoi ne pas se servir d'elle pour protéger des cartilages mis à mal par la considérable répétition des gestes sportifs ? Dans une étude effectuée durant 28 jours, des athlètes de haut niveau souffrant des genoux ont reçu quotidiennement soit :
- Un placebo ;
- 1,5 g de glucosamine.
La récupération de l'amplitude du genou a été 40 % plus rapide sous glucosamine que sous placebo.
Récemment, Yoshimura (5) a étudié avec précision l'impact d'une pratique sportive intense sur les cartilages de joueurs de football chevronnés s'entraînant 2 heures, six fois par semaine. Par rapport à des hommes sédentaires du même âge, les footballeurs ont :
- Un niveau de dégradation des cellules articulaires qui est multiplié par 300 % ;
- Une vitesse de régénération articulaire qui n'augmente que de 43 % ;
- Un ratio catabolisme/anabolisme qui est deux fois plus élevé que la normale.
Idéalement, ce ratio devrait être de zéro, témoignant d'une articulation qui se régénère parfaitement. Chez les sédentaires, il est de 0,067, ce qui correspond à une très lente tendance à la dégénérescence. Chez les footballeurs, il est de 0,135, ce qui l'amène au même niveau que celui de patients de 75 ans souffrant d'arthrose.
Le turnover des cellules articulaires est donc grandement accéléré chez le sportif et un déficit de reconstruction apparaît clairement. À la longue, il est normal que des douleurs finissent par apparaître.
Une fois ces bases posées, Yoshimura a fait prendre de la glucosamine à ces footballeurs pendant 3 mois :
- Un premier groupe a reçu 1,5 g de glucosamine le soir ;
- Un second groupe a reçu 1,5 g de glucosamine le matin + 1,5 g le soir.
Au bout des 3 mois de prises quotidiennes, le ratio catabolisme/anabolisme diminue d'environ 15 % avec les 1,5 g de glucosamine et 25 % avec les 3 g de glucosamine. Ces améliorations s'expliquent par la réduction de l'ampleur du catabolisme articulaire, et non par une accélération de leur régénération. Comme nous pourrions nous y attendre, à l'arrêt de la glucosamine, le niveau de dégradation des cartilages remonte vers leurs niveaux d'avant la supplémentation.
Dans cette étude, remarquons que l'efficacité de la glucosamine monte lentement en puissance au fil des semaines. Sur les 3 mois de l'étude, les bénéfices de la supplémentation ne semblent pas stagner au cours du temps. Ce fait plaide en faveur d'une utilisation à long terme plutôt que sous forme de cures brèves.
Chez les sédentaires
Une personne sédentaire a déjà du mal à couvrir ses besoins en glucosamine, ce qui explique qu'à terme, les articulations se dégradent lentement : c'est l'arthrose qui se développe, fait souffrir et limite la mobilité.
La prise régulière de glucosamine retarde la progression de l'arthrose (2). Elle réduit également les douleurs qui lui sont associées, tout en facilitant la mobilité articulaire (2). Et, contrairement aux médicaments antidouleur, la glucosamine ne cause pas plus d'effet secondaire qu'un placebo.
Dans une étude de trois ans effectuée chez deux cents patients souffrant d'arthrose du genou, l'efficacité de 1500 mg de glucosamine a été comparée à un placebo (3). Grâce à la glucosamine, le niveau de douleur a diminué et la mobilité a été améliorée de 24 %, alors que sous placebo, une détérioration de 9 % a été observée. Des paramètres comme la taille de l'espace interarticulaire ont aussi été mesurés. Plus celui-ci est mince, plus l'articulation et le cartilage sont dégénérés.
L'os finit par frotter contre l'articulation. Avec le placebo, cet espace s'est réduit en moyenne de 0,31 mm en trois ans, alors qu'il a été stable dans le groupe glucosamine. Ces différences démontrent que la glucosamine produit une action de fond sur les cartilages et ne se contente pas seulement de réduire la douleur.
Effets secondaires à long terme
Les médicaments utilisés contre les douleurs articulaires (anti-inflammatoires de synthèse) induisent de nombreux effets secondaires néfastes pour la santé. Qu'en est-il des suppléments « articulaires » naturels comme la N-acétylglucosamine Nutrimuscle et la chondroïtine sulfate Nutrimuscle ?
Heureusement, leur innocuité est considérée comme excellente, que cela soit à court comme à long terme (33). Un traitement de chondroïtine de 6 mois consécutifs n'induit aucun effet secondaire chez les utilisateurs (32). Une analyse médicale sur le long terme a mesuré l'impact sur la santé de glucosamine et de chondroïtine (utilisées seules ou en combinaison) durant 6 à 8 années. Plus de 77 000 patients âgés de 50 à 76 ans au début de l'étude ont été interrogés.
Ceux qui faisaient un usage régulier de glucosamine et de la chondroïtine étaient nettement moins susceptibles de mourir que les autres (34).
La glucosamine réduit les risques de mortalité de 18 % alors que la chondroïtine les diminue de 14 %. La glucosamine est particulièrement efficace pour réduire les risques de mort d'un cancer et de maladies respiratoires (34-35).
Outre une meilleure mobilité, facteur de longévité, car permettant de rester plus actif et donc en meilleure santé, la glucosamine et la chondroïtine possèdent des effets anti-inflammatoires qui pourraient être bénéfiques à la santé en général en plus de celle des articulations. En augmentant la longévité sur le long terme, la glucosamine et la chondroïtine font la preuve de leur innocuité sur la santé, ce qui répond aux interrogations concernant leurs effets secondaires à long terme.