Quantité de vitamine D trop basse : symptômes, causes et traitement

En France, plus de 70 % des adultes auraient un taux de vitamine D inférieur à 30 ng/mL, selon l’Académie Nationale de Médecine. Cette carence silencieuse peut impacter la santé osseuse, musculaire, mais aussi l’immunité. Comment savoir si vous êtes concerné ? Quels aliments ou compléments privilégier ? Et surtout, comment corriger un déficit efficacement ?

Pourquoi la vitamine D est-elle si essentielle ?

La vitamine D est une vitamine liposoluble, indispensable au fonctionnement normal du système immunitaire, à l’absorption du calcium, et au maintien d’une bonne santé osseuse. Elle existe sous deux formes : la vitamine D2 (ergocalciférol), d’origine végétale, et la D3 (cholécalciférol), mieux absorbée par l’organisme. Elle est synthétisée par la peau lorsqu’elle est exposée aux rayons UVB, mais aussi présente dans quelques aliments riches comme les poissons gras (saumon, maquereau, sardine), les produits laitiers enrichis ou l’huile de foie de morue.

Quels sont les symptômes d’un manque de vitamine D ?

Un taux sérique de vitamine D inférieur à 30 ng/mL est considéré comme insuffisant. En dessous de 20 ng/mL, on parle de véritable carence. Les signes d’alerte incluent :

• des douleurs osseuses et musculaires inexpliquées,
• une faiblesse musculaire, notamment dans les jambes,
• une fatigue persistante,
• une susceptibilité accrue aux infections,
• chez l’enfant, un risque de rachitisme,
• chez l’adulte, un risque accru de fractures et d’ostéomalacie.

Le déficit en vitamine D peut aussi nuire aux performances sportives, freiner la récupération, et perturber l’équilibre hormonal, notamment via une régulation insuffisante du cortisol.

Quelles sont les causes d’une carence en vitamine D ?

Plusieurs facteurs peuvent limiter la production ou l’apport en vitamine D :

• un manque d’exposition au soleil, surtout en hiver ou avec une utilisation fréquente de crème solaire,
• une alimentation pauvre en aliments riches en vitamine D (poissons gras, jaune d’œuf, produits laitiers enrichis),
• le vieillissement, qui diminue la capacité de la peau à synthétiser la vitamine D,
• certains régimes (végétalien, pauvre en graisses),
• une absorption intestinale altérée (maladies inflammatoires,
• prise de certains médicaments).

Les femmes enceintes, les sportifs à fort volume d’entraînement et les personnes âgées sont particulièrement à risque.

Comment confirmer une carence en vitamine D ?

Une prise de sang permet de mesurer le taux de 25-hydroxyvitamine D dans le sang, la forme circulante utilisée pour évaluer le statut vitaminique. En cas de doute ou de symptômes, il est recommandé de consulter votre médecin pour une analyse et une éventuelle complémentation.

Quelle stratégie adopter pour corriger un déficit ?

L’alimentation seule suffit rarement à atteindre les besoins quotidiens (entre 600 et 800 UI par jour chez l’adulte, 1000 à 2000 UI en cas de déficit avéré). Une complémentation en vitamine D3 est donc souvent nécessaire, surtout en période hivernale. La prise se fait de préférence au cours d’un repas contenant des graisses pour une meilleure absorption. La fréquence dépend du produit choisi (quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle). Il est essentiel de respecter les doses recommandées pour éviter tout risque de surdosage (hypercalcémie, douleurs abdominales, fatigue, etc.).

Alimentation, soleil et compléments : une approche combinée

Pour maintenir un bon taux de vitamine D toute l’année :

• Exposez-vous au soleil 15 à 20 minutes par jour (hors heures à risque),
• Consommez régulièrement des aliments riches en vitamine D : foie de morue, poissons gras, œufs, produits laitiers enrichis, chocolat noir,
• Complémentez-vous si besoin, en tenant compte de votre statut, de vos apports alimentaires, de la saison, et de vos besoins spécifiques.

Références scientifiques

Académie Nationale de Médecine. Vitamine D : une carence fréquente en France. https://www.academie-medecine.fr

Holick MF. Vitamin D deficiency. N Engl J Med. 2007 Jul 19;357(3):266–81. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17634462